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jeudi 12 juillet 2007

Déménagement à Khanpur

Kate et moi venons de déménager dans un appartement à Khanpur Extension, que nous partageons avec deux collocataires américain et écossais. Le logement est neuf -en fait il est encore en construction-. C’est plus agréable qu’être à l’hotel, nos hôtes sont attentionnés, on est nourris et ça coûte seulement 5 euros par jour.

Surtout, fini le cafard quotidien ! A l’hôtel, la scholar’s house de la Jamia Hamdard University (au fait : Jamia veut dire université), j’ai chaque nuit fait la chasse à un cafard différent (ça m’a rappellé wikipédia).

Un autre problème de l’hôtel, plutôt pas mal autrement, résidait en son excentrage, situé dans le sud de Delhi, loin de Connaught place et du Red Fort. Khanpur, où se trouvent mes nouveaux quartiers est malheureusement encore plus au sud et je n’ai donc pas encore eu l’occasion d’explorer le nord de la ville.

Alors que l’hôtel se trouvait dans le campus d’une université musulmane, Khanpur est un quartier populaire.

La Devli Road en est la principale artère, de direction nord-sud, qui est un superbe bazar dans tous les sens du terme. L’avenue est formée d’une suite ininterrompue et qu’on croirait sans fin d’échoppes mobiles ou sédentaires, parfois superposées proposant tout types de biens et service : jus de fruit, journaux (pas fréquent), plats chauds, vêtements, pharmacie, barres en métal, fruits (un seul type à la fois le plus souvent), réparation de vélo, meubles, tissu, tailleur, coiffeur, boissons énergisantes et matériel de bodybuilding, boissons, appels téléphoniques, immobilier, tapis, supermarché (= 50m²), meubles, viande, marbre, médecine, internet, téléphones mobiles, électro-ménager, maïs grillé etc.

On trouve encore un temple et une mosquée. On ne voit en revanche aucun agent de l’Etat ni administration. Seul le système de bus peut y être rattaché. Les gens s’entassent dedans jusqu’aux dehors des portes, qui ne ferment jamais. Par souci de lutte contre la pollution, ces bus roulent au GPL. Même si la pollution est un grave problème de Delhi, je doute que les consommateurs du service de bus eurent arbitrés vers le passage au GPL plutôt que la mise en place de davantage de bus.

La poussière semble encore plus présente sur la Devli Road qu’ailleurs, offrant un décor un peu far-west, surtout quand passe un cheval ou que des vaches s’installent sur le petit trottoir séparant parfois les voies.

Sur les côtés, on peut trouver d’authentiques bas-fonds, des rues tortueuses desquelles la lumière semble fuir. On erre entouré d’yeux surpris, sans garantie de trouver une sortie, ne sachant pas si au fond se trouve un cul-de-sac où un nouveau zigzag au détour duquel vous risquez de voir surgir une moto conduite par des gamins. Car Delhi est une ville formée de très nombreuses enclaves développant chacune leur propre « écosystème ». Les habitants de Delhi semblent ignorer l’allure générale de leur ville, on ne trouve d’ailleurs aucun plan, les conducteurs se repèrent par rapport aux endroits ou demandent leur chemin en cours de route.

Dernier détail, mon quartier abrite une forte minorité de sikhs, originaires du Penjab dont sont mes hôtes.

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